William Barker

Carrière Militaire

Au sol

En novembre 1914, William Barker se porte volontaire pour servir dans le deuxième contingent du Corps expéditionnaire canadien (CEC), plus précisément, dans le 1er Régiment du bataillon canadien des fusiliers à cheval (Canadian Mounted Rifles). Après avoir séjourné brièvement à Camp Sewell, William Barker et de nombreux autres prennent le train vers l’Est, puis le bateau, pour l’Angleterre.

Un an après s’être joint au CEC, il fait la guerre des tranchées, près du saillant d’Ypres, en France. Au début de 1916, il demande à être muté de l’infanterie au Royal Flying Corps. Le 2 avril 1916, il est affecté au RFC, puis, le 7 avril 1917, au 4e Escadron. Il est promu sous-lieutenant à titre temporaire et exécute sa première mission à titre d’observateur dans le 4e Escadron, à la fin du printemps, avant d’être muté au 15e Escadron, où il passera ensuite un an. Il se qualifie officiellement comme observateur le 27 août 1916 et il devient observateur principal peu de temps après. Il obtient son brevet de pilote en juillet 1917 puis est affecté au 47e Escadron, le 12 du même mois.

Dans les airs

À l’automne de 1916, on recommande d’envoyer William Barker suivre des cours de pilotage. Avant cela, il a mérité la Croix militaire (MC) pour ses missions de reconnaissance photographique. C’est la première des nombreuses médailles qu’il méritera au cours de sa vie.

Citation officielle – Croix militaire

Pour acte insigne de bravoure au combat. Il a volé à 150 mètres (500 pieds) d’altitude au-dessus des lignes ennemies et ramené des renseignements fort précieux. À une autre occasion, après avoir chassé deux appareils ennemis, il a exécuté une excellente mission de reconnaissance photographique.

William Barker termine son entraînement de pilote deux fois plus vite que la normale. Il reçoit son entraînement supérieur en moins de temps qu’il ne faut pour le dire et il est de retour en France, dans le 47e Escadron, le 12 juillet 1917. Le 17 août de la même année, il retourne dans le 15e Escadron, où il est promu capitaine à titre temporaire; il prend alors le commandement de l’escadrille « C » de l’escadron, avant qu’elle ne soit rattachée au 27e Escadron.

À l’été de 1917, on apprend en lisant la Gazette de Londres datée du 18 juillet que William Barker mérite une barrette à sa Croix militaire, ce qui signifie que sa performance au combat lui a de nouveau valu la médaille.

Citation officielle – Barrette à la Croix militaire

Pour bravoure insigne et dévouement au devoir. Il a continué à collaborer avec brio avec l’artillerie et a exécuté avec succès des vols de reconnaissance dans des conditions fort difficiles et dangereuses.

William Barker n’a pas encore pris les commandes de son fidèle Sopwith Camel qu’il allait recevoir en septembre. Il n’a pas encore non plus remporté sa première victoire, qui aurait lieu en octobre. Le mois suivant, il est nommé commandant intérimaire du 28e Escadron qui déménage alors en Italie.

C’est ici que William Barker va laisser sa marque sur la Première Guerre mondiale. La légende le concernant est due à une mission non autorisée qu’il exécute le jour de Noël 1917, alors que deux autres pilotes et lui partent derrière les lignes ennemies et détruisent la base d’un escadron autrichien. Les Autrichiens organisent tant bien que mal une attaque de représailles le lendemain, mais beaucoup sont trop fatigués ou ont encore la gueule de bois après les festivités de Noël, de sorte qu’ils combattent mal et subissent de lourdes pertes.

Les trois pilotes ne sont ni récompensés ni punis pour l’attaque non autorisée. Cependant, en janvier 1918, on recommande de décerner l’Ordre du service distingué à William Barker, en raison de son rendement global. Il reçoit aussi une deuxième barrette à sa Croix militaire en mars 1918, avant d’être réaffecté commandant d’escadrille dans le 66e Escadron. Il continue de remporter des victoires aux dépens des Autrichiens et, à la fin de juillet, il est promu major et reçoit le commandement du 139e Escadron.

Cet été-là, il dépose clandestinement des agents derrière les lignes ennemies, en Italie. Cela incite le gouvernement italien à lui décerner la Médaille d’argent pour bravoure. Il reçoit en outre une barrette à son DSO. William Barker est dès lors assez bien connu et, en septembre 1918, il prend à son bord le Prince de Galles, qui veut survoler le front dans le secteur.

William Barker rentre en Angleterre contre son gré et cède son Sopwith Camel peu après, car il est alors chargé de former de nouveaux pilotes. Cependant, il convainc le quartier général de la RAF de le laisser retourner en France pendant dix jours pour étudier les tactiques de l’ennemi. On lui confie un Sopwith Camel et il rejoint le 201e Escadron de la 13e Escadre, en octobre. La RAF lui accorde dix jours pour se renseigner sur les tactiques de l’ennemi, après quoi il doit rentrer en Angleterre.

La bataille légendaire de William Barker

Le 17 octobre 1918, soit le dernier jour de la mission de William Barker, il participe à l’un des plus légendaires combats aériens de toute la guerre. Il abat un avion de reconnaissance ennemi avant d’être touché par le feu d’un Fokker qui s’est glissé derrière lui. Bien que blessé à la jambe, William Barker réussit à descendre le chasseur ennemi. Toutefois, il se trouve soudainement au beau milieu d’un nuage de Fokker ennemis.

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