William Bishop

Carrière Militaire

Échapper à la mort

Billy Bishop échappera à une mort certaine à de nombreuses reprises, souvent à cause du hasard. À l’automne de 1914, Billy quitte le Collège et est affecté au régiment Mississauga Horse de Toronto; il s’agit d’un détachement de cavalerie de la 2e Division canadienne. Il attrape alors une pneumonie, et son unité part pour l’Angleterre sans lui. Sa division subira ensuite de lourdes pertes au front. Toujours au Canada, il est affecté au 7e Bataillon canadien de fusiliers à cheval, puis il se rend outre-mer avec cette unité en juin 1915. Pendant la traversée de l’Atlantique vers l’Angleterre, deux des navires de son convoi sont coulés, et de nombreuses personnes perdent la vie.

Après avoir passé un mois seulement dans les tranchées, fatigué et exaspéré par la boue et la pluie, Billy Bishop demande d’être muté dans le Royal Flying Corps à titre d’observateur (la mutation dans le RFC en qualité d’observateur se fait plus rapidement qu’à titre de pilote). Le 1er septembre 1915, il se présente au 21e Escadron d’instruction pour y recevoir son instruction de base en vol. En janvier 1916, muni d’aéronefs R.E.7, l’escadron et Billy Bishop passent en France, où ils exécutent de longs vols de reconnaissance au-dessus du front. Vers la fin de sa première période de service opérationnel, en mai, Billy Bishop est renvoyé en Angleterre pour se remettre d’une série de blessures non liées au combat. Pendant ce temps, il échappe au cycle incessant de mort et de destruction qui est le sort des aviateurs militaires. Encore une fois, ses maux et ses infortunes l’éloignent des griffes d’une mort probable.

Dans les airs

Après sa convalescence et son congé au Canada, Billy Bishop revient en Angleterre en septembre 1916, résolu à devenir pilote. Bien que les services d’entraînement le rejettent à maintes reprises pour des raisons médicales, il réalise enfin son rêve quand, après avoir été admis à l’instruction, il obtient son brevet de pilote. Après avoir terminé son entraînement, il est affecté au 37e Escadron de défense territoriale, à Sutton’s Farm. Au cours des deux mois qui suivent, Billy Bishop s’ennuie, car il ne s’y passe pas grand-chose, et il demande bientôt à être muté sur le front occidental. En mars 1917, il est affecté au 60e Escadron, en France, et prend les commandes d’un avion Nieuport 17 au combat, en mars.

Moins d’un mois après avoir accompli sa première mission, Billy Bishop mérite la Croix militaire et l’Ordre du service distingué, car il a abattu 17 avions ennemis avant la fin d’avril. Toutefois, le 60e Escadron ne partage pas sa chance : en effet, il perd de nombreux hommes pendant cette période, y compris Albert Ball, un mentor de Billy Bishop et un as ayant 44 victoires à son actif.

Le raid solitaire de Billy Bishop

Après une pause bien méritée qu’il fait en Angleterre en mai 1917, Billy Bishop, reposé et ragaillardi, retourne au front plus tard ce mois-là. Bientôt, il songe à exécuter une mission que Ball et lui avaient planifiée avant la mort de ce dernier : attaquer un aérodrome allemand tôt le matin. Le 2 juin, bien qu’il ne trouve personne pour l’accompagner dans sa mission, Billy Bishop décolle et se dirige vers le territoire ennemi.

Après le raid

Billy Bishop rentre au Canada plus tard en 1917 et il épouse Margaret Burden en octobre de la même année. Il est alors détaché auprès de la Mission de guerre britannique à Washington (D.C.), avant de retourner outre-mer. En avril 1918, il prend le commandement du 85e Escadron avec le grade de major et, le mois suivant, il se rend en France avec des pilotes qu’il a lui-même choisis. Entre la fin de mai et le début de juillet, Billy Bishop abat quatorze autres avions ennemis et reprend le titre de premier as parmi les Alliés. Il est promu lieutenant-colonel quelques mois avant l’armistice.

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